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16 Apr

Burkina: les pro-Compaoré saisissent le Conseil constitutionnel pour invalider le nouveau code électoral

Publié par SAIDICUS LEBERGER  - Catégories :  #POLITIQUE

Le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l'ex-parti présidentiel), Léonce Koné.
Le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l'ex-parti présidentiel), Léonce Koné.

Les partis pro-Compaoré ont annoncé mercredi avoir saisi le Conseil constitutionnel pour tenter d'invalider le nouveau code électoral voté début avril au Burkina Faso, qui interdit aux partisans du président déchu Blaise Compaoré d'être candidats aux élections d'octobre.

"Nous avons déposé un recours contre la révision du code électoral devant le Conseil constitutionnel", a déclaré le chef du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l'ex-parti présidentiel), Léonce Koné, ajoutant qu'il avait "peu confiance" dans la juridiction suprême.

"Nous avons effectivement reçu un recours vendredi dernier contre le nouveau code électoral. Ce recours a été introduit par les dix députés de l'ex-majorité présents au CNT", a confirmé le greffier en chef du Conseil constitutionnel, Me Massmoudou Ouédraogo, interrogé par l'AFP.

Les députés du Conseil national de transition (CNT), l'assemblée intérimaire, ont voté il y a une semaine une révision du code électoral rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance politique".

Cette loi, promulguée vendredi par le président Michel Kafando, fait référence à la tentative de révision de la Constitution de la fin octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute à l'issue d'une insurrection populaire.

Les pro-Compaoré "déposeront également un recours devant la Cour de justice de la Cédéao", a annoncé M. Koné. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest, dont le Burkina fait partie, a fait office de médiateur après la chute de l'ex-président, chassé fin octobre par la rue après 27 ans de règne.
Lundi, l'ambassadeur des Etats-Unis au Burkina a appelé à ce que tous les courants politiques participent aux élections d'octobre, qui doivent être "coordonnées, consensuelles et inclusives".

"On ne peut pas admettre qu'on nous dicte les choses de l'extérieur", a réagi Marcel Tankoana, le président du M21, un mouvement à la pointe des manifestations anti-Compaoré, qui a dénoncé la "pression exercée par la communauté internationale sur le gouvernement pour l'obliger à réviser" le nouveau code électoral.

Les élections d'octobre sont cruciales pour le Burkina Faso, pays pauvre du Sahel. Elles doivent permettre de le doter de nouveaux dirigeants à l'issue d'une "transition démocratique" d'un an, mise en place après la chute de Blaise Compaoré en octobre après 27 ans de règne.

(AFP)

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