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29 Jun

Colombie James, l’homme qui tombe à pic

Publié par SAIDICUS LEBERGER  - Catégories :  #BRESIL 2014

Colombie  James, l’homme qui tombe à pic

C’est la sensation de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. James Rodríguez a inscrit cinq buts en quatre matches, donné deux passes décisives et propulsé la Colombie au-delà de son plafond historique dans l’épreuve suprême, les huitièmes de finale. Comme si de rien n’était, il sourit, se fait prendre en photo avec tous ceux qui le lui demandent et répond à chacun des journalistes qui se bousculent dans la zone mixte du Maracan ã pour recueillir les propos du grand bonhomme de la soirée.

James Rodríguez n’est pourtant pas du genre à courir après les caméras lorsqu’il quitte le rectangle vert. De nature plutôt timide, le milieu offensif préfère affronter une défense resserrée qu’une forêt de micros, comme il l’a prouvé en ce 28 juin. À Rio de Janeiro, le joueur de l'AS Monaco a encore tiré son équipe vers l’avant et a confirmé tout son talent en inscrivant les deux buts de la victoire cafetera, le premier étant peut-être le plus spectaculaire de la compétition jusqu’ici.

"Ces buts, ce sont des gestes que je travaille tous les jours à l’entraînement. C’est vrai que c’est super de les réussir ce soir", confie-t-il à FIFA.com, comme s’il essayait de banaliser un instant de grâce saisi sous toutes ses coutures par les caméras. À l’orée de la surface, James réalise un contrôle orienté de la poitrine, reprend le ballon de volée et l’envoie à droite de Fernando Muslera, qui voit le brazuca percuter sa barre transversale avant de rebondir derrière sa ligne. Splendide.

Si la sélection colombienne faisait partie des équipes les plus prometteuses avant le début de Brésil 2014, peu s’attendaient à voir l’un de ses joueurs rayonner de la sorte, surtout après le forfait de son goleador, Radamel Falcao. En quatre rencontres, James a marqué autant de buts que le Soulier d’Or d’Afrique du Sud 2010, l’Allemand Thomas Müller, en sept matches. Au-delà des statistiques, sa présence dans l’entrejeu colombien fait la différence. Cela a été le cas face à l’Uruguay mais aussi contre le Japon, seul match que James n’a pas débuté parmi les titulaires. Face aux Nippons, le score était de 1:1 lors de son entrée en jeu. Trois quarts d’heure plus tard, les Sud-Américains quittaient l'Arena Pantanal de Cuiabá avec une victoire 1:4 dans la besace, le meneur se fendant bien sûr de son but personnel.

Timing parfait
"Oui, c’est difficile de réussir des choses comme ça, mais je crois que quand on rêve, quand on rêve sérieusement, quand on rêve de vraiment réaliser des prestations comme celle-ci, ça peut se concrétiser. Quand on veut vraiment les choses et qu’on travailler dur, ça finit par sourire", affirme-t-il.

S’il avait déjà montré des qualités par le passé, Rodriguez n’a jamais été vu à un tel niveau. Autant dire que son explosion n’aurait pas pu intervenir à un moment plus opportun. Cette explosion, James l’attribue en partie à son sélectionneur, l’Argentin José Pekerman. "El profe (le prof) m’a beaucoup aidé à progresser dans tous les domaines. Il me parle beaucoup. Avec lui, j’ai réussi à m’améliorer tactiquement mais aussi mentalement".

À présent que le mur des huitièmes a été franchi, ce que la Colombie n’avait pas réussi à Italie 1990 avec la bande à Carlos Valderrama, James souligne que son équipe est prête à relever les défis les plus fous. "Dans ce groupe, on a de grandes ambitions et on a aussi la foi", assure-t-il, avant de se mesurer aux organisateurs avec une place dans le dernier carré à la clé. "On a déjà écrit l’histoire et on veut continuer. Maintenant on joue le Brésil et on sait que c’est un adversaire difficile, avec de grands joueurs, mais on espère pouvoir le battre".

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