Après la charge des USA : la CPI se dit « pas intimidée » et reçoit le soutien de la France

Après que la CPI ait émis l'idée d'ouvrir une enquête sur des crimes de guerre commis en Afghanistan, le gouvernement américain a décidé de monter au créneau, n'hésitant pas à se montrer menaçant.
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John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, a récemment critiqué la Cour Pénale Internationale, allant même jusqu’à la qualifier de dangereuse et de menace pour les États-Unis. Selon lui, il semblerait même que Washington ait décidé de lui imposer certaines sanctions. Problèmes, cette annonce a provoqué un véritable tollé. La raison ? L’institution doit rester indépendante et impartiale.
Un constat partagé par le gouvernement français, qui a invoqué le cadre du statut de Rome, traité signé par 123 pays en 2002, afin de faire respecter cette règle. Une situation qui reste tout de même compliquée puisque les Etats-Unis n’ont jamais souhaité adhérer à la CPI.
Les relations entre la CPI et les USA, au plus bas
Tout a en fait débuté après que la CPI ait émis le souhait d’enquêter sur des crimes de guerre, commis en Afghanistan. Offusqué, la diplomatie américaine a alors vivement réagi, assurant qu’aucun militaire ou officiers de l’armée américaine ne pourra être jugé par la Cour Internationale. Souhaitant mettre en garde, M. Bolton n’a pas hésité à brandir des menaces si jamais les USA ou certains de ses alliés, comme Israël, venaient à être visés, assurant qu’ils ne resteraient pas « silencieux ». Des sanctions contre les juges et procureurs en charge d’affaires sur les États-Unis ou Israël, seraient ainsi à l’étude.
Des attaques qui n’ont pas spécialement intimidé la Cour pénale internationale, qui, via un communiqué de presse dévoilé mardi dernier, a assuré ne pas se sentir « dissuadée » par ces attaques. Cette dernière a profité de l’occasion pour rappeler que son rôle n’est d’intervenir que lorsque les états eux-mêmes impliqués ne peuvent ou ne souhaitant pas mener d’enquête.