Burkina Faso/ Bobo Bobo-Dioulasso : Atelier de Restitution de l’Etude Diagnostique des Interceptions des Mangues du Burkina Faso à l’Exportation….

C’est l’atelier qui a réuni le 27 janvier dernier à la Maison de la Culture de Bobo Dioulasso, plus de soixante-dix personnes, pour discuter et échanger sur la possibilité de mettre en place un plan d’action en 2018 sur l’interception des mangues au Burkina Faso à l’exportation vers l’Union Européenne. Ils sont venus de Bobo Dioulasso, DE Orodara, de Sindou, de Banfora, de Réo, de Koudougou, de Léo, de Sapouy, dont l’objectif général selon les termes de référence est de permettre au consultant de présenter les résultats de l’étude sur les interceptions au cours de la campagne mangue 2016-2017, de lots de mangues du Burkina Faso à l’exportation dans l’espace Européen.
Il s’agissait entre autres : Expliquer les causes réelles dans les détails des interceptions des lots de mangues du Burkina, proposer un plan d’action, dont la mise en œuvre va permettre de réduire –voire éliminer les interceptions en 2018, et faire des recommandations pertinentes pour améliorer le système de contrôle officiel et de certification des exportations de la mangue du Burkina Faso.
En effet, cet atelier fait suite au nombre d’interception croissant des lots de mangues du Burkina Faso vers l’Union Européenne en 2016 et 2017, qui est due à la présence des mouches des fruits, que les autorités de l’union Européenne, ont interpellé la Direction Générale de la Santé et de la Sécurité Alimentaire du Burkina Faso le 11 juillet 2017, en leur demandant d’étudier les raisons de l’augmentation des interceptions, afin de prendre des mesures correctives de manière à réduire considérablement le nombre d’interceptions lors de la campagne 2018.C’est ainsi qu’un consultant a été recruté pour mener cette étude.
Ainsi, en la cérémonie d’ouverture de cet atelier le directeur Général des productions Végétales M.Alassane Guire, a tenu à remercier les participants au nom du secrétaire général de son département et à son nom propre de bien vouloir honorer leur présence à cet atelier de restitution de l’étude diagnostic des interceptions des mangues du Burkina à l’exportation.
Une occasion pour lui d’exprimer toute sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs de la filière mangue pour engagement et leur détermination sans faille à faire rayonner l’agriculture Burkinabé, en particulier la filière mangue au-delà de ses frontières au grand bonheur de ses populations.
«La filière mangue occupe une place prépondérante dans la production fruitières au Burkina Faso. Elle rapporte annuellement plus de 15 milliards de FCFA à notre économie et contribue sans conteste à assurer la sécurité alimentaire et à lutter contre la pauvreté… », Souligne Alassane Guire.
Toutefois, malgré ces performances, il a tenu à rappeler avec insistance que la production de la mangue est confrontée à de nombreuses contraintes notamment, les attaques des mouches des fruits occasionnant des dégâts ou des pertes très considérables pouvant atteindre jusqu’à 60 à 80% de la production au niveau des vergers.
«Les mouches des fruits constituent la principale cause des interceptions de mangues exportées vers le marché international, notamment européen annihilant ainsi les efforts déployés par les acteurs de la filière… », Indique le Directeur Général des Productions
Végétales.
Avec chiffre à l’appui, il a cité en exemple 2016 la filière a enregistré 16 interceptions et en 2017 2 interceptions de lots de mangues exportés vers l’union européenne. Pour lui, ce nombre croissant des interceptions est dues non seulement en inadéquation des moyens et stratégies mis en place-mais aussi surtout à la méconnaissance des causes réelles.
Par ailleurs, selon lui les instances de l’Union Européenne à travers la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire ont interpellé sa structure pour mener des investigations en vue de cerner les causes réelles de l’augmentation des interceptions et prendre des mesures correctives de manière à réduire le nombre pour la campagne mangue 2018.
En outre, suite à cette interpellation e l’union européenne, le comité national en collaboration avec la cellule de coordination régional du projet CEDEAO de lutte contre les mouches des fruits a initié une étude diagnostic réalisée par un consultant.
C’est pourquoi, selon lui, ce présent atelier a été organisé pour permettre au consultant de présenter les résultats provisoires de ses investigations et analyses.
En tout cas, cet atelier de 24 heures a été un cadre d’échanges et de réflexions entre les acteurs de cette filière mangue dans la perspective d’apporter des mesures correctives pour lutter efficacement contre les interceptions des mouches des fruits au Burkina Faso à l’exportation.
Amara Sylla pour WAKAT iNFO