Burkina: la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution installée
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Au Burkina Faso, le président Roch Marc Christian Kaboré a installé la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Il avait promis de doter son pays d'un nouveau texte fondamental après l'épisode de l'article 37 qui a conduit à la chute de l'ex-président Blaise Compaoré. Dans le futur texte, l'accent sera mis sur un rééquilibrage des pouvoirs afin d'éviter que le président règne en maître absolu sur le pays. Et la commission a 60 jours pour déposer son avant-projet de Constitution.
Le président Roch Marc Christian Kaboré a exhorté les membres de cette commission, composée de toutes les couches socioprofessionnelles du pays, à mettre en avant leur sens des responsabilités, de la concertation, du dialogue et de la préservation de la paix, afin que l'élaboration de cette nouvelle Constitution soit une autre victoire du peuple burkinabè.
S'adressant aux membres de la commission, le président Kaboré a insisté sur le fait que le Burkina Faso a besoin « d'institutions fortes », qui survivent à leurs géniteurs et consolident l'unité nationale et la paix.
Pour le président de la commission, les grandes lignes de la future Constitution doivent répondre aux « aspirations » du peuple burkinabè. « L’Afrique doit adopter des textes conformes à ces réalités et la loi fondamentale ne va pas déroger à cette règle », a précisé Halidou Ouedraogo.
Face aux différentes turbulences vécues par les Burkinabè suite aux velléités de modification de l'actuelle Constitution par l'ex-président Blaise Compaoré, Chrysogone Zougmoré, président de la coalition contre la vie chère et par ailleurs membre de la commission, estime que l'élément essentiel sur lequel il faudra veiller, est « la séparation effective des pouvoirs », surtout « le pouvoir judiciaire », car souligne-t-il « si la justice ne fonctionne, les voies sont ouvertes à toutes les dérives possibles ».