Bolloré prépare une entrée en Bourse de son projet ferroviaire africain
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Au moins quatre banques, Goldman Sachs, BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole, ont été mandatées par Vincent Bolloré pour travailler à l’introduction en Bourse de son projet de réseau ferroviaire en Afrique, ont affirmé à l’agence Reuters des sources proches du dossier. Aucune des banques citées n’a souhaité commenter ces informations.
Cette introduction en Bourse pourrait avoir lieu à Paris dans le courant du 1er semestre 2016 afin de lever des capitaux pour financer ce projet, connu sous le nom de « BlueLine », qui nécessite 2 milliards à 2,5 milliards d’euros d’investissements. La ligne en question traverse cinq pays africains : la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo. Les travaux ont démarré en 2014 et doivent durer huit ans.
Entre 300 millions et 500 millions d’euros ?
Ce projet a fait l’objet d’une grande série d’été du Monde dont l’intégralité et à lire ici. Selon l’une des sources, l’IPO (introduction en Bourse) permettrait de lever entre 300 millions et 500 millions d’euros. Les autres sources estiment en revanche qu’il est encore trop tôt à ce stade pour se prononcer sur le montant des capitaux qui seront levés ou sur les actifs qui seront apportés à la structure susceptible d’être cotée.
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« Nous avons toujours dit que nous étudierions toutes les possibilités pour trouver le bon financement. Jusqu’à maintenant, nous avons toujours avancé sur nos fonds propres », a déclaré Eric Melet, le président de Bolloré Africa Railways, une filiale du groupe Bolloré.
« Dans tous les cas, nous voulons garder le contrôle et nous apporterons une part significative du financement, comme le groupe l’a toujours fait », a-t-il ajouté.
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Synergies avec les ports Bolloré
Une structure de financement de projet ou la poursuite du financement en fonds propres font aussi partie des options possibles, a encore dit Eric Melet.
Pour créer la boucle ferroviaire en Afrique de l’Ouest, le groupe Bolloré prévoit de rénover des lignes existantes et d’en construire de nouvelles, en particulier entre le Niger et le Burkina Faso et entre le Niger et le Bénin. Cette ligne devrait aussi profiter de synergies avec les terminaux à conteneurs gérés par le groupe Bolloré dans les ports en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo.
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