Lidiop, le chanteur du métro, bientôt à l’Olympia !
Direction la célèbre salle parisienne pour Lidiop, 30 ans, qui joue et chante du reggae. Grâce à un concours de la RATP.
Il rêve que sa musique soit «aussi connue un jour que celle de Bob Marley.» Et de faire partager au monde entier son énergie communicative. Habitué à enflammer les couloirs du métro parisien, Aly Diop - alias «Lidiop» - a été choisi par les utilisateurs de la RATP parmi leurs cinq artistes préférés.
Cet habitant de Montrouge (Hauts-de-Seine), originaire du Sénégal, sera donc l’une des têtes d’affiche d’une soirée à l’Olympia, le 23 novembre, aux côtés d’Oxmo Puccino, Tété, ou encore Emji, vainqueur de la Nouvelle Star 2015 et qui était également musicienne du métro au début de leur carrière.
«Quand j’ai vu l’engouement, le vote des gens, j’ai fait wow ! s’exclame l’artiste de 30 ans. L’Olympia, c’est une salle mythique. Je ne réalise pas vraiment le truc…» Venu de Dakar il y a cinq ans pour tenter sa chance dans la musique, il est accompagné le plus souvent par son groupe, «Lidiop and the Ndialaband», formé par un guitariste, un bassiste, un batteur, un claviériste et un percussionniste.
A son arrivée en région parisienne, cet auteur-compositeur et interprète n’avait pas vraiment l’intention de jouer dans le métro. «Ce qui m’a frappé, quand je rentrais de Paris à Montrouge, c’était de voir tous ces gens tristes dans les rames… raconte-t-il. Alors je me suis mis à jouer un peu à l’arrache au départ (rires). Pas pour gagner de l’argent, mais pour partager ma musique et faire passer mes messages positifs.»
Le public accroche à sa pop aux sauces afro et reggae, Lui qui avait déjà participé à deux émissions de téléréalité au Sénégal, se voit proposer, rapidement, de s’inscrire aux auditions permettant d’obtenir le label «musicien du métro», permettant d’avoir des espaces réservés. Depuis trois ans, les performances s’enchaînent, le plus souvent dans les couloirs des métros République ou Saint-Michel. Sur YouTube, il n’est pas rare de tomber sur des vidéos de Lidiop ambiançant des dizaines de voyageurs entre deux correspondances.
«J’ai vécu des moments dans le métro qui valent plus que dans des grandes salles, raconte-t-il. Quand tu vois les riches et les pauvres qui s’amusent ensemble… Un jour, un SDF m’a dit qu’il n’avait jamais dansé de sa vie. Il m’a remercié, ça m’a touché. Il voulait même me donner de l’argent ! C’est fou. Quand je joue dans le métro, c’est pour vivre des moments comme ça.»
En 2015, c’est Grâce au bouche-à-oreille qu’il réussit à produire, via la plate-forme de financement participatif KissKissBankBank, son premier album. Les scènes s’ouvrent également à lui, parmi les artistes émergents des trois dernières éditions de Solidays, ou même en première partie de l’une des plus grandes figures actuelles du reggae, l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly. En septembre, il se produira sur une scène de la Fête de l’Huma.
Prochain objectif : produire un nouvel album avec son groupe, autofinancé cette fois. Et, pourquoi pas, participer à la prochaine édition de la Nouvelle Star, dont il participe actuellement aux auditions.
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