Suivi du programme du chef de l’Etat : Halidou Ouédraogo annonce la mise en place d’une plateforme dénommée présimètre

Halidou Ouédraogo, président de la CODEL

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience le 26 janvier 2016, au palais présidentiel de Kosyam, plusieurs personnalités et organisations. Etaient de celles-ci, la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), la représentante de l’Envoyé spécial des Nations Unies en Côte d’Ivoire et le président du Comité Afrique de l’international socialiste.

La Convention des organisations de la société civile pour l’observation des élections (CODEL) et ses partenaires ont été reçus en audience par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 26 janvier dernier. A sa sortie d’audience, Halidou Ouédraogo, président de la CODEL, a fait savoir que lui et ses partenaires étaient venus féliciter le président pour sa victoire à l’élection présidentielle de 2015. Un scrutin que sa structure a du reste suivi de bout en bout. En tant qu’OSC, la CODEL ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, a fait savoir son président. C’est pourquoi, en partenariat avec d’autres OSC dont DIAKONIA, la CODEL a mis en place une plateforme de suivi et de contrôle des actions des nouvelles autorités. PRESIMETRE, car c’est d’elle qu’il s’agit, va, selon le président de la CODEL, contribuer à l’éducation des populations afin que celles-ci puissent entrevoir les possibilités que lui offre l’Etat de droit et demander compte en cas de manquement dans la politique gouvernementale.

« Notre plateforme, PRESIMETRE, permettra de suivre le programme du chef de l’Etat au niveau de ses institutions sans pour autant interférer négativement. Car, nous sommes des ONG contre-pouvoir et non contre le pouvoir », a spécifié Halidou Ouédraogo. PRESIMETRE, a-t-il poursuivi, c’est donc une plateforme d’éducation, à l’image de l’éducation électorale faite par la CODEL lors des élections couplées présidentielle et législatives, pour que les opinions soient relativisées afin que nous puissions nous tourner résolument vers les questions de développement et de construction de la démocratie du pays.

« Nous voulons contribuer à éclairer les populations concernées pour que les jugements soient relatifs ; pour que l’engagement soit réel, que les gouvernants rendent compte et qu’ils soient redevables et que les citoyens comprennent les limites et les possibilités que leur offre l’État de droit. Si l’on comprend les possibilités que nous offre l’État de droit, rien n’est impossible. Car, nous permettrons aux citoyens d’avoir une opinion de ce qui se fait, de ce qu’ils doivent faire, de ce qu’ils doivent demander et finalement de ce que nous devrons tous faire pour consolider et approfondir l’État de droit », a expliqué le président de la CODEL. Les données de la plateforme seront communiquées régulièrement à l’opinion, selon une périodicité définie.

La machine diplomatique pour régler le contentieux relatif au mandat d’arrêt émis contre Soro Guillaume est-elle déjà en marche ?

Mais avant, Halidou Ouédraogo a fait savoir que pour les 100 premiers jours du président Roch Marc Christian Kaboré, la CODEL prévoit déjà de réagir. Outre cet aspect, la CODEL a fait savoir au président que la société civile a suivi l’ensemble des péripéties et des évènements malheureux qu’a connus le pays, depuis la période de la Transition jusqu’à l’attentat du 15 janvier 2016.

La société civile, a-t-il dit, a également entendu les différents messages d’espérance et d’espoir du gouvernement et a apprécié la réaction du gouvernement face à ces différents événements. « Mais, nous avons dit au président du Faso que rien de grand ne peut se construire sans peine ni difficultés et c’est le genre de situation qui renforce et revigore les populations pour qu’elles relèvent les défis qui se profilent à l’horizon », foi du président de la CODEL.

Après la CODEL et ses partenaires, le président Roch Marc Christian Kaboré a reçu l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou. Après près d’une heure d’horloge de rencontre, l’hôte du jour de Kosyam n’a pas voulu se prêter aux questions des journalistes. Il s’est donc agi d’un huis clos et la question que l’on peut se poser est de savoir si la machine diplomatique pour régler le contentieux relatif au mandat d’arrêt émis contre Soro Guillaume est déjà en marche. Wait and see.

Au cours de cette même matinée, le président du Faso a reçu une délégation du Comité Afrique de l’international socialiste. Conduite par Emmanuel Golou, président du parti social-démocrate du Bénin, elle a dit être venue apporter sa compassion au peuple burkinabè meurtri depuis les attentats du 15 janvier. « Nos compassions vont à l’endroit de tout le peuple et nous savons que le peuple a le courage nécessaire pour continuer à travailler. Bientôt, nous prendrons des initiatives régionales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la sous-région », a dit le chef de la délégation à sa sortie d’audience.

Adama SIGUE

Le Pays