Les activités de la CENI débutent aujourd’hui

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélemy Kéré.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), a organisé une rencontre d’informations et d’échanges avec les responsables des partis et formations politiques et de ceux des organisations de la société civile, le jeudi 27 mars 2014, à Ouagadougou. Elle les a informés du début des activités préparatoires de la présidentielle de 2015, aujourd’hui 28 mars.

Dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle au Burkina Faso, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélemy Kéré et ses collaborateurs étaient face aux représentants des partis politiques et des organisations de la société civile, le jeudi 27 mars 2014 à Ouagadougou.

C’était une rencontre d’informations et d’échanges sur la mise en œuvre du chronogramme du scrutin, l’installation des commissions ainsi que le déploiement des kits. Il s’est agi également pour la CENI, de porter à la connaissance des participants, le planning de sa sortie à l’intérieur du territoire.

Le président de la CENI a indiqué que des missions de la commission vont se déployer à partir du vendredi 28 mars 2014, dans toutes les 45 provinces du Burkina Faso. Ces missions procéderont à leur tour à la mise en place des Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI), des commissions électorales communales indépendantes (CECI) et des commissions électorales indépendantes d’arrondissement (CEIA).

Ces démembrements, à en croire le premier responsable de la commission, seront constitués de deux personnalités désignées par les partis et formation politiques de la majorité, deux, de l’opposition et deux des organisations de la société civile. A l’issue de ce préalable, viendra le démarrage effectif des opérations de terrain pour la révision des listes électorales biométriques, prévue pour se tenir du 30 avril au 30 juin 2014.

La CENI, a précisé son président, va déployer à nouveau, les kits biométriques composés d’un ordinateur portable, d’une imprimante, d’une webcam et d’un capteur empreintes digitales afin de collecter les données alphanumériques et biométriques des citoyens. Les kits seront alimentés, cette fois-ci, par l’énergie solaire, mais Me Kéré n’exclut pas de faire recours aux groupes électrogènes en cas de nécessité.

2500 opérateurs

L’opération va mobiliser 2500 opérateurs de kits et 500 superviseurs. Ces agents vont travailler durant 8 semaines, dont les cinq premières sont réservées à l’enrôlement dans toutes les localités du pays à l’exception, de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Les équipes d’enrôlement, a expliqué le président de la CENI, seront redéployées pour enrôler dans les communes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, pendant les dernières deux semaines. L’opération de révision va concerner trois catégories de citoyens, à savoir les citoyens nouveaux majeurs (c’est-à-dire ceux qui ont eu 18 ans après la date du recensement de 2012), les citoyens âgés de 18 ans remplissant les conditions d’inscription et qui ne se sont pas fait recencer en 2012.

Il y a également les citoyens qui n’ont pas encore 18 ans, mais qui les auront à la date du 30 novembre 2015.

Les préoccupations des participants étaient relatives au budget du scrutin, à l’efficacité des kits solaires, aux pays retenus pour ce qui est du vote des Burkinabè de l’étranger, etc. A ce propos, Me Barthélémy Kéré a laissé entendre qu’il n’y avait pas de tabou concernant le budget.

Il a cité les besoins à l’interne comme à l’externe et biens d’autres facteurs qui nécessitent des fonds. Il est ressorti globalement que la CENI dispose de près de 10 milliards 900 millions sur les 15 milliards demandés. Concernant les pays retenus, il a affirmé : « Nous ne disposons d’aucun élément pour prendre des décisions en ce sens ». Et de poursuivre en disant que cela pourrait se faire en deux étapes : d’abord, recenser partout où il y a des ambassades du Burkina Faso pour avoir une idée globale des statistiques, ensuite, décider d’implanter un bureau en fonction d’un seuil qui sera également discuté avec les parties prenantes.

Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr
Aboubacar DERME
(Stagiaire)